top of page

MATT ELLIOTT
JEU. 12 Octobre  - 20h30 
Le Rendez-vous - mayenne

MATT ELLIOTT

  • Instagram
  • You Tube
  • Facebook

On avait quitté Matt Elliott après un Farewell To All We Know (2020) visionnaire, pour ne pas dire annonciateur de cette crise collapsologique qu’aura été le COVID 19. Que peut construire quand tout est à terre, quand tout est effondré, idéaux et croyances, sens du commun et de la communauté ? Il ne reste alors qu’à encore et toujours se surpasser, à creuser encore et toujours les mêmes obsessions, à les apprivoiser, à les domestiquer. Bien sûr, on aurait envie de ranger Matt Elliott dans un genre ou un autre mais plus qu’une école ou un style, l’anglais s’inscrit finalement plus dans un héritage, une tradition plutôt, celle de la complainte, du chant de lamentation qui court de continent en continent, de pays en pays. Des chants rébétiques grecs en passant par le Fado portugais, le Blues du Delta, les fanfares des balkans, la mélancolie Yiddish ou encore la Saudade capverdienne, on entend tout cela dans la musique de Matt Elliott, le chant d’un déraciné, d’un apatride, d’un être hors le monde. Matt Elliott vient ajouter un nouvel élément à sa science de la lamentation avec l’apparition du saxophone employé comme vous ne l’avez jamais entendu. Oubliez John Coltrane, ici il n’est nullement question de virtuosité mais plus simplement et plus justement d’une contribution à la narration de ces chansons amples, à la construction méticuleuse et patiente. The End Of Days, en ouverture, tout en apaisement, en langueur relève quelque chose de remarquable chez le Matt Elliott de 2022, c’est cette volonté à se jouer du manichéisme dans ces chansons ni jamais seulement grises, ni totalement noires.

bottom of page